Samedi 24 mars – Nous avons traversé l’île jusqu’à la côte est, particulièrement touchée par la guerre civile entre 1983 et 2001 et par le tsunami en décembre 2004. Il reste quelques check-points ici et là, des petites cabanes abritant un ou deux militaires devant des barrières suffisamment espacées pour que l’on puisse passer en ralentissant. Pour le reste, tout est en reconstruction. Nous posons nos sacs-à-dos à Nilaveli dans un hôtel à peine fini au bord de la plage.
Il est beaucoup plus classe que ceux dans lesquels on a l’habitude de descendre mais Chris réussit à négocier un bon prix. Il obtient même une chambre identique à la nôtre pour Nihal, une grande première ! Habituellement, les chauffeurs dorment et mangent entre chauffeurs, on ne mélange pas avec les touristes.
On profite de la plage et du confort de l’endroit.
Le lendemain, nous nous rendons à Trincomalee au marché aux poissons.
Il se trouve sous une petite halle derrière la plage.
On peut même voir arriver les pécheurs avec leurs prises.
Certaines sont particulièrement impressionnantes !
Un peu plus loin, à l’intérieur d’un ancien fort hollandais, nous découvrons un temple voué au “lingam”, un symbole phallique retrouvé en mer. Le lingam est vénéré comme un attribut du dieu hindou Shiva.
Il faut savoir que le Sri Lanka a d’abord été une colonie portugaise, puis hollandaise, enfin britannique, avant de gagner son indépendance en 1948.
Nous croisons un groupe de touristes britanniques qui nous disent voyager sur le premier bateau de croisière à revenir au Sri Lanka depuis la fin de la guerre. Mais Trincomalee reste triste et peu animée. Il faudra beaucoup de temps pour qu’elle reprenne vie.
Nous, nous cherchons du côté du passé en errant avec les daims dans le cimetière de la ville (regardez attentivement la photo). Chris a un ancêtre qui serait décédé en mer au large de Trincomalee. Nous cherchons parmi les tombes, au cas où. Beaucoup de noms sont occidentaux, les Sri Lankais ne doivent pas enterrer leurs morts comme nous. De majorité bouddhistes, ils les incinèrent.
Nous faisons étape à Mutur pour déjeuner, un village particulièrement touché par les conflits terroristes. Aujourd’hui on ne le dirait pas, même si nous devons être les seuls touristes à nous y aventurer. Nous sommes accueillis à bras ouverts et déjeunons copieusement pour un prix dérisoire. Nihal n’ose toujours pas se joindre à nous et choisit la table juste derrière, entre Chris et Julie. Il s’est souvent moqué des petites portions de riz que nous avalions. Il engloutit un plat entier à lui tout seul, avec les doigts, selon la coutume.
Après le déjeuner, nous longeons la côte vers le sud. Nous avons entendu parler d’une jolie plage du nom de Kalkudah. Elle est malheureusement en cours de privatisation…. Un impressionnant resort y est en construction, avec boutiques et lagune spécialement aménagées d’après les plans et les pelleteuses sur place. Une nouvelle route y mènera bientôt directement. Inutile de dire que ce ne sera pas à la portée de toutes les bourses. Comme par hasard, le président a personnellement investi beaucoup d’argent dans ce projet….
En attendant la fin des travaux, les locaux sont tolérés sur la plage voisine. Les femmes se baignent toutes habillées dans leurs saris !
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Dites donc les enfants," z'êtes en retard" dans vos reportages… On paresse sur les plages, on mange pour pas cher…. et le temps passe… !!!!
Pas mal la pêche à pieds… Nous sur nos côtes,..on pêche des ch'tites moules !! C'est plus léger à porter sur l'épaule….
Très jolie la photo avec les femmes qui se baignent en sari !
bises à vous deux
Edwige
Oui un mois et deux pays de retard. C\’est vrai on profite, on est à l\’apéro en ce moment même après une grosse journée de visite dans les ruines d\’Angkor. Patience pour la suite, tu ne seras pas déçue !