Lundi 7 novembre – Nous arrivons à Buenos Aires en milieu de matinée.
Le lendemain, nous nous rendons dans le quartier populaire de la Boca. Il est déconseillé aux touristes de s’y rendre le soir et en journée en dehors des rues principales, il est 10h, les cars déversent les touristes, donc on décide de s’écarter des quelques rues colorées qui l’ont rendu célèbre. C’est le quartier le plus pauvre de Buenos Aires.
Les habitations sont bricolées avec de la tôle.
Une voie de chemin de fer désaffectée a permis à quelques artistes de produire des fresques étonnantes.
Elle nous conduit au stade de foot du quartier qui n’est autre que le chaudron de “Boca Juniors” ou Diego Maradona y a fait des prouesses de 1981 à 1983. On retrouve son effigie un peu partout.
Ils le surnomment “el Pibe de oro”.
On peut se faire photographier à ses côtés.
Les fidèles s’y retrouvent toujours.
Le jour suivant, on décide de se mettre au vert dans le parc “3 de Febrero”.
On s’y contente d’un sandwich au chorizo.
L’une des curiosités de ce parc, c’est la statue de Sarmiento, héros national et septième président du pays. Elle a été sculptée par notre Auguste Rodin ! Pour l’anecdote, la commission chargée de lui commander cette œuvre s’est tellement plu à Paris, qu’elle a dépensé une bonne partie de l’enveloppe destinée à l’artiste. Lorsque la délégation s’est présentée au sculpteur, il a refusé de créer une œuvre originale pour ce prix. Il a donc proposé de choisir un modèle qu’il avait déjà réalisé, en ajoutant sur le corps la tête de Sarmiento qu’il a sculpté pour l’occasion.
On reconnait la manière de l’artiste qui dénote avec les autres statues trop propres et rigides qui se dressent dans le parc.
Beaucoup de cars scolaires sont garés dans les allées.
On croise aussi des dogs-sitters qui ont fort à faire…
Vue du parc, Buenos Aires ressemble à toutes les grandes capitales avec ses buildings.
Nous ne sommes qu’à un pas du musée d’art contemporain Latinoaméricain. Le bâtiment est plutôt réussie et la collection rafraîchissante.
Le soir, nous assistons à un spectacle de tango au théâtre Piazzola. On ne savait pas trop à quoi s’attendre mais le “show”, comme il était présenté sur la brochure, dépasse largement nos espérances. Des hommes assez machos, en costumes impeccables et chaussures vernies, gominés, chevalières aux doigts et chaines en or apparentes sous la chemise entre-ouverte, font virevolter avec aisance de grandes brindilles dans leurs jupes et pantalons fendus jusqu’à la taille.
Le tango cède la place à d’autres pas insolites, ceux des gauchos en bottes et pantalons amples, ces paysans argentins avec leurs chapeaux aux larges bords. Ils frappent du talon, agitent des pois au bout de cordes qui résonnaient à leur tour en rencontrant le sol, tapent des mains sur leurs cuisses et leurs chevilles. On frissonne de plaisir. Mais il ne s’agit pas que de danse. Une cantatrice et deux ténors interviennent aussi. Parfois l’orchestre est seul sur scène. Il se compose de deux violons, deux bandonéons, un piano et une contre-basse. Chacun a l’occasion de briller en solo. Ecoutez voir.
Tango by autempsbeni
Après ça on remonte enchanté sur notre toit-terrasse. Le dortoir qu’on occupe est niché là, avec sa fresque de tango sur le mur.