Après une courte nuit dans un hôtel d’Aguas Calientes (littéralement sur le quai de la gare) et dans un vrai lit, nous sommes sur pieds de bonne heure pour prendre le car qui nous conduira au but ultime de notre trek, la cité perdue du Machu Picchu. Nous y arrivons pour l’ouverture à 6 heures du matin et les pierres sont drapées de brumes, comme le sommet du Wayna Picchu qui domine le site au nord. En quechua, le Wayna Picchu est “la montagne jeune” par opposition au Machu Picchu, “la vieille montagne”.
Nous restons un moment sur les terrasses du quartier des agriculteurs à essayer de discerner la cîme de Putukusi qui lui fait face et sur lequel flotte le drapeau de Cuzco, très proche du drapeau arc-en-ciel de la communauté gay.
On retrouvera ses couleurs plus tard dans la Croix Andine qui complète l’emblème de la Bolivie sur les uniformes officiels.
Très vite le brouillard se lève et laisse apparaître des vestiges extrêmement bien conservés.
Le site aurait été construit entre 1438 et 1534 à l’initiative de Pachacutec, le neuvième empereur inca. Il aurait été abandonné à l’approche des Espagnols qui ont continué d’ignorer le site, progressivement recouvert par la végétation. Lorsque l’archéologue américain Hiram Bingham redécouvre la cité en 1911, il est habité par un couple d’Indiens qui cultivent les terrasses. On essaie de s’imaginer tous les deux vivant seuls ici. Incroyable.
Le Machu Picchu se divise en quartiers bien séparés selon les attributions de chacun : agriculture, artisanat, habitation, religion et autorité. Le tout s’articule autour d’une grande esplanade.
Comme à Cuzco, on peut admirer le travail de la pierre qui n’est jamais jointe avec du mortier mais toujours taillée de façon à s’emboîter parfaitement avec ses voisines.
Nous ne ferons pas l’ascension du Wayna Picchu qui coûte un supplément de 19 dollars US et qu’il faut réserver bien à l’avance. Cette marche présente d’ailleurs quelques difficultés de taille, notamment pour Sandrine qui a le vertige.
Chris, l’Australienne du groupe, a son billet pour cette nouvelle performance. La vidéo qu’elle nous montrera quelques heures plus tard, attablés devant un Pisco Sour, nous confirmera que cette extension de la visite du Machu Picchu n’est pas de tout repos.
Nous prendrons de la hauteur nous aussi, mais par un chemin plus accessible qui nous conduira jusqu’à Inti Punku, la Porte du Soleil. C’est ici que le trek prisé du Chemin de l’Inca arrive sur le site. On sent que l’on est presque dans la jungle.
A 13 heures, la faim commence à nous tirailler et nous quittons le Machu Picchu, émerveillés, mais pas avant d’avoir tamponné nous-même notre passeport.
Alors là c'est du grandiose !!! Avez vous eu le temps de vous accorder 10 mn de méditation… C'était l'endroit idéal !!! Il y a des lieux qui nous transforment en "rois du monde"… C'est magnifique ! Vous ne dites rien des sons !!! Pourtant au coeur de ce paysage mystérieux, le vent doit "parler" et faire tourbillonner des senteurs !
Ah si je pouvais chausser des bottes de sept lieues……!!!
Bien Antoine !!! Le tee shirt de la même couleur que l'herbe ! Et même pas le vertige !!!?
Bisous à vous deux
superbe panorama!!!