Après 3 jours à Oaxaca, nous reprenons un bus de nuit pour rejoindre la région la plus pauvre du Mexique, le Chiapas. Après un trajet peu reposant, nous arrivons à Tuxtla Gutierrez. Nous laissons nos bagages à la consigne pour rejoindre le Canyon del Sumidero.
Honnêtement si c’était à refaire, nous passerions probablement notre chemin. Mais nous prenons place à bord de l’embarcation touristique.
Nous retenons surtout le passage le plus laid, dans les ordures qui convergent de partout…
Le Mexicain jette facilement ce dont il n’a plus l’utilité à l’endroit même où il se trouve, sur la route, par la fenêtre de sa voiture, et ce malgré les panneaux “no tirar basura”. Des oiseaux de mauvais augure tiennent ici leur siège.
Un peu plus loin, le fleuve Grijalva reprend ses droits et quelques crocodiles se prélassent tranquillement dans la vase. On aperçoit une forme sautillante dans les arbres, un singe, trop dissimulé par les feuillages pour qu’on puisse l’observer.
Antoine ressemble un peu à un pirate dans ce contexte. Il parle depuis longtemps de se faire couper les cheveux et la barbe, c’est pour bientôt, c’est sûr. Ce qu’on a vraiment aimé dans le canyon, c’est el Arbol de Navidad, littéralement l’arbre de Noël, une jolie cascade qui se déverse en effet sur une végétation étagée comme un sapin.
Notre bateau s’approche au plus près pour que nous contemplions cette merveille.
On se laisse éclabousser avec joie.
La promenade dure plus de deux heures. Au retour, nous tombons en panne d’essence à quelques mètres du quai seulement et sommes emportés par le courant dans le sens contraire. Nous sommes secourus et finalement tractés par un autre bâteau. Ouf ! Nous pouvons enfin prendre la route de San Cristobal de Las Casas.
Nous marchons dans les pas de nos amis Seb et Ronan et trouvons la pension qui les a si bien reçus il y a… longtemps.
Le lendemain, nous prenons un colectivo pour rejoindre, entassés avec les indiens qui nous ignorent, San Juan Chamula.
La ville est connue car elle regroupe plus de 50 ethnies différentes qui se distinguent par leurs costumes traditionnels et aussi pour son église dans laquelle se pratiquent des rituels étranges.
Les photos de l’intérieur sont malheureusement interdites.
Le sol est recouvert d’épines de pins odorantes, quatre toiles de couleurs sont tendues sous le toit et les côtés sont occupés par une succession de vitrines contenant saints, vierges et Christ qu’il suffira de poser sur des supports de bois pour les porter hors de l’église en procession. Nous reconnaissons entre autres San Antonio de Padua. Dans la partie centrale, bien avant l’autel, aucune chaise pour se recueillir. Les hommes et les femmes s’assoient à même le sol, parfois avec des poules, et allument des bougies en marmonnant. Ils se font parfois passer un verre dans lequel ils boivent chacun leur tour une préparation qu’ils ont eux-mêmes concoctés. Nous sommes à la fois gênés et reconnaissants de pouvoir assister à ces gestes. On reproduit ici une image trouvée sur le net.
L’orage gronde à la sortie de l’église, nous obligeant à rentrer plus vite que prévu. Nous trouvons refuge au marché de San Cristobal où le repas le moins cher et le plus copieux nous attend.
Après ça, nous passons devant une échoppe de Peluquiera (coiffeur). Cette fois Antoine se jette à l’eau.
Il se fera même tailler la barbe. Le changement est radical. Difficile de se fier aux modèles présentés.
Le soir, nous dînons à nouveau avec Carole et Laurent, nous gavant de tacos al pastor arrosés de citron vert, miam miam…
Merci les amis pour toutes ces images pleine de couleurs et de dépaysement total… quelques minutes de rêve… Grosses bises !
Ho la la , vous êtes sûrs que c'est moi sur la photo ?????
C'était vraiment sympa ces p'tits tacos !!!
Bises les voyageurs.
Oui désolés, on aurait dû prendre plus de photos de vous 2. La cuisine péruvienne, vous verrez, c'est aussi très très bon et pas épicé (ou moins disons). Bises de nous 2